• Madrid est la capitale de l'Espagne. Son nom pourrait provenir de l'arabe مجريط Maǧrīţ, qui signifie « le lieu où l'eau abonde », ou plus vraisemblablement du nom de la première implantation romaine (IIe siècle av. J.‑C.), « Matrice », arabisé par la suite. Ville la plus vaste et la plus peuplée du pays, c'est aussi la capitale de la Communauté autonome de Madrid. Elle abrite le siège de l'Organisation mondiale du tourisme. Madrid n'est la capitale de l'Espagne que depuis 450 ans, par la volonté d'une monarchie qui faillit lui préférer Valladolid.
    La ville a une population de 3 413 271 habitants (Madrilènes) comprise dans une région urbaine de 6 471 638 habitants en 2008 d'après l'INE.

    Très proche du centre géographique de la péninsule ibérique, à environ 50 km au sud de la Sierra de Guadarrama, la ville s'étend sur le plateau de la Meseta entre 600 et 700 mètres au-dessus du niveau de la mer. L'altitude moyenne de la ville, 667 m, en fait l'une des plus hautes capitales européennes.

    Madrid, en tant que capitale de l'État espagnol, héberge le palais royal de la Zarzuela, le siège du gouvernement, les Cortes Generales, le Tribunal suprême et le Tribunal constitutionnel. Elle bénéficie par ailleurs d'un régime législatif particulier, prévue par la loi 22/2006, du 4 avril, relative au statut de capitale et au régime spécial de Madrid (Ley de Capitalidad). Elle est également la capitale de la communauté autonome de la Communauté de Madrid.

    La gestion de la ville est confiée à la mairie (Ayuntamiento), et comprend deux branches. La branche délibérative, formée de l'assemblée plénière (Pleno), et la branche exécutive, qui réunit le maire (Alcalde), la junte gouvernementale (Junta de Gobierno) et les adjoints au maire (Tenientes de Alcalde). L'assemblée comprend 57 membres (consejales), élus pour quatre ans au scrutin proportionnel. Comme dans les autres villes espagnoles, le maire est élu par les membres de l'assemblée, et nomme ses adjoints. À la différence des autres communes d'Espagne, il peut ne pas présider le Pleno, en lui proposant d'élire son propre président (Presidente).

     

    Madrid par quartier

    Alonso Martínez

    Le quartier s'étale entre la grande place Colomb (plaza de Colón), aménagée en l'honneur de Christophe Colomb, et la place Alonso Martínez. Il est bordé à l'est par le paseo de Recoletos et au sud par Chueca. C'est un quartier calme au charme discret, étroitement surveillé car il abrite les plus hautes institutions judiciaires espagnoles (le Tribunal Suprême, la Audiencia Nacional - où sont jugées les grandes affaires criminelles, notamment celles liées au terrorisme basque ou islamique - et le Conseil général du Pouvoir judiciaire) ainsi que le ministère de l'Intérieur, le siège du Parti Populaire, l'Institut français de Madrid...

    Atocha

    Ce quartier doit son nom à l'ancien ermitage de Atocha, aujourd'hui basilique. Dans ce quartier se trouve la gare Renfe d'Atocha, plus ancienne gare de Madrid et plus grande gare d'Espagne. Cette gare est célèbre pour son hall qui abrite un jardin tropical et, plus tristement, pour avoir été le point de convergence des trains de banlieue (cercanías) qui ont explosé lors des attentats du 11 mars 2004. Un monument commémoratif a été inauguré à la mémoire des morts (il a la forme d'un grand cylindre en plastique). En face de la gare, s'élève le Centre d'Art Reina Sofía, musée national d'art contemporain qui abrite des pièces maîtresses de Juan Gris, Joan Miró, Salvador Dalí et Pablo Picasso, dont le fameux Guernica. Plus au sud du Prado proche de la gare d'Atocha, le jardin botanique royal voulu par Charles III et crée en 1781 par Gomez Ortega. Le ministerio de Agricultura se situe à une rue de la gare d'Atocha.

    AZCA / Nuevos Ministerios

    C'est le quartier d'affaires de Madrid, avec ses nombreuses tours, comme la Tour Picasso, l'Edificio BBVA et la Tour Europa. La Tour Windsor a brûlé entièrement en février 2005. Un grand magasin de la chaîne El Corte Inglés y est présent. Depuis la station de métro Nuevos Ministerios, la ligne 8 rejoint tous les terminaux de l'aéroport.

    Chueca

    Quartier très animé lors de la Movida madrilène, Chueca avait été déserté dans les années 1980, devenant un repaire d'héroïnomanes. Ayant bénéficié, depuis, de l'évolution urbaine et d'une politique de réhabilitation de la municipalité, Chueca est devenu un quartier branché d'avant-garde, où restaurants, bars et discothèques côtoient les boutiques de mode. C'est aujourd'hui le quartier gay de la ville. Organisé autour de la Plaza Chueca, petite place haute en couleurs, il est séparé du quartier voisin de Malasaña par deux rues commerçantes très animées, la Calle de Fuencarral et la Calle de Hortaleza, bordées de nombreux magasins de jeunes stylistes, d'objets design ou de musique électronique.

    Las Cortes

    Quartier petit mais dense en bâtiments abritant d'importantes institutions, qui fait la jonction entre Sol et le Prado, le long de la Carrera de San Jerómino. Le bâtiment le plus notable est celui du Congrès des députés (Congreso de los Diputados). Le musée Thyssen-Bornemisza se situe dans le périmètre, ainsi que la Banque d'Espagne, le Círculo de Bellas Artes, le théâtre de la Zarzuela ou encore le grand hôtel Palace.

    Gran Vía

    La « grand-rue » est l'avenue la plus importante du centre historique, regroupant actuellement de nombreux centres de services : cinémas, théâtres, hôtels, grands magasins, banques, ainsi que le siège central de Telefónica.

    En 1886, l'architecte Carlos Velasco Peinado proposa un projet de "Gran Via" à la municipalité, entre la Calle Alcalá et la place San Marcial, actuelle place d'Espagne. En 1898, la municipalité demanda aux architectes Francisco Andrés Octavio et Jose Lopez Sallavery d'étudier un projet de prolongement de la rue Preciados, approuvé en 1901.
    Les premiers travaux pour sa construction débutèrent par la pose de la première pierre par le roi Alphonse XIII le 4 avril 1910, selon un plan d'aménagement de la ville de 1862. Avec ce grand projet d'urbanisme, s'inspirant de New York, s'affirma un style néo-classique madrilène établi par des architectes comme Antonio Palacios, Muguruza et Zuazo.

    Durant la guerre civile, de nombreux bâtiments furent la cible des bombardements aériens ou de l'artillerie Franquiste et dont les traces de balle sont encore visibles sur de nombreux édifices. Pendant la dictature elle porta le nom d’« Avenue de José Antonio » en hommage à José Antonio Primo de Rivera, puis elle retrouva son nom originel après la mort de Franco.

    Lavapiés

    Officiellement dénommé Embajadores, c'était au XVe siècle le quartier juif de Madrid. Aujourd'hui c'est un quartier populaire, accueillant de nombreux immigrés et des restaurants du monde entier. Le mélange cosmopolite attire aussi une population bohème d'artistes et de madrilènes à contre-courant. Les épiceries y proposent des ingrédients de toutes les cuisines du monde. On y trouve aussi de nombreux théâtres, des squats et des centres culturels tels que la casa encendida ou la cinémathèque espagnole. Le fragile équilibre interethnique y est menacé par la forte pression spéculative des promoteurs immobiliers et la politique de dépaupérisation du centre-ville lancé par la mairie de Madrid. Malgré cela, le quartier continue toujours à souffrir d'une certaine réputation d'insécurité.

    La Latina

    Quartier du centre historique, qui se déplie en petites rues tortueuses au sud de la Plaza Mayor, de part et d'autre de la Calle Mayor. Très fréquentée par les étudiants pour son charme, sa douceur de vivre et ses bars à tapas, la Latina entre en effervescence chaque dimanche matin à l'occasion du Rastro, le marché aux puces de Madrid, dont la tradition remonte à plusieurs siècles. C'est un immense marché en plein air où touristes et Madrilènes s'agglutinent en fin de matinée, autant pour y dénicher d'insolites objets que pour profiter de son ambiance festive.

    Malasaña

    Originellement dénommé Maravillas, le quartier fut ensuite adopté sous le nom officiel de Malasaña. Manuela Malasaña était une jeune fille de la Calle de San Andrés, tuée lors du soulèvement du dos de mayo sous l'occupation napoléonienne en 1808. Le quartier est aussi souvent désigné sous le nom de Tribunal. Lieu incontournable de la vie nocturne madrilène, organisé autour de la Plaza del 2 de mayo et de la station de métro Tribunal, Malasaña est un quartier vivant et bigarré, dont les rues étroites abritent d'innombrables bars et discothèques attirant une clientèle jeune et animée, principalement étudiante. Le mouvement de la movida est né dans ces rues et dans des locaux qui existent toujours tels que la Via Lactea ou la Nueva Visión.

    Salamanca

    Ce vaste quartier doit son nom à son promoteur, le marquis de Salamanca, qui le fit ériger ex nihilo au XIXe siècle. Aujourd'hui, c'est le quartier huppé de la capitale espagnole, où résident les classes aisées. Il est délimité par le Paseo de la Castellana (Ouest), la Calle de Joaquín Costa (Nord), la Plaza Manuel Becerra (Est) et le parc du Retiro (Sud). La Calle de Goya, la Calle de Velázquez et la Calle de Serrano (la rue la plus chère de Madrid) en sont les principales artères. Les larges avenues organisées en damier de Salamanca tranchent avec l'imbroglio de petites rues qui forme les autres quartiers du centre de Madrid et sont bordées d'immeubles résidentiels de haut standing, de palaces et de magasins de luxe. C'est un quartier très élégant où il fait bon flâner et faire des emplettes (à condition d'en avoir les moyens) mais peu animé le soir venu. La résidence officielle de l'Ambassadeur de France en Espagne, une magnifique villa du début de XXe siècle, se situe au cœur de Salamanca, à l'intersection de la Calle de Serrano et de la Calle de María de Molina.





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