• Ordre public - criminalité :

    - La "révolution du 25 janvier" a conduit à la remise en cause fondamentale des dispositifs de police en Egypte (arrestation du Ministre de l’Intérieur, dissolution de la Sécurité d’Etat, libération de nombreux détenus). Le travail de reconfiguration d’un dispositif crédible et légitime sera lent, de même que l’adaptation à la nouvelle réalité égyptienne. Ce changement de référentiel est propice au développement de la criminalité. Des cas avérés de brigandage, de racket ou encore de vol à l’arrachée sont signalés, même si à ce stade, le niveau des atteintes à l’ordre public est largement en deçà de ce qui est généralement observé dans les grandes mégalopoles, de même que dans de nombreux pays européens.

    Manifestations, troubles sociaux

    - Les évènements qui ont conduit à la chute d’Hosni Moubarak continuent d’entretenir un climat d’effervescence se traduisant par des manifestations localisées, et d’ampleur très variable. Le Caire, mais également Alexandrie et Suez, sont fréquemment le théâtre de mobilisations populaires. Il est essentiel d’éviter les rassemblements dont l’évolution est imprévisible et il est recommandé de se tenir informé des développements de la situation locale en consultant ce site Internet ou le site de l’Ambassade de France.

    Risque terroriste

    - Le dernier attentat visant des ressortissants étrangers est celui du 22 février 2009, qui, pour la première fois depuis trois années, a frappé un quartier touristique du Caire (Khan el Khalil), tuant une adolescente française et blessant une vingtaine d’autres personnes. Par ailleurs, le 1er janvier 2011, un attentat suicide a frappé une église copte d’Alexandrie, dans un quartier très populaire, faisant de nombreuses victimes égyptiennes. Dès lors, et compte tenu du contexte égyptien et régional actuel, il convient de considérer que la menace terroriste n’est pas absente.

    Zones frontalières

    - Tous les déplacements dans la Bande de Gaza sont fortement déconseillés. La Bande de Gaza est régulièrement la cible d’actions militaires israéliennes. En outre, le risque d’enlèvement de ressortissants étrangers y demeure très élevé.

    - Il est recommandé de ne pas se rendre dans le nord-Sinaï, où les affrontements armés à Al Arish fin juillet 2011 illustrent l’instabilité récurrente à laquelle les forces de sécurité sont confrontées, notamment de la part des Bédouins.

    - Le tourisme dans le désert du sud de l’Égypte, dans les zones limitrophes de la Libye et du Soudan, se développait avant les évènements de janvier et février sans que ces régions, généralement sous le contrôle de l’armée égyptienne, soient véritablement balisées ni ne puissent être considérées comme sûres. Un premier risque est celui des mines, très nombreuses à la frontière avec le Soudan et la Libye (cf infra). Un second risque est celui de se trouver confronté à des actes de banditisme (cf. cas d’enlèvements aux confins égypto-tchado-soudanais). Il est donc déconseillé, à ce stade, de se rendre dans ces régions, même dans le cadre de circuits touristiques organisés. Le contexte libyen renforce cette recommandation.

    - Dans tous les cas, il est impératif de confier l’organisation de son voyage à des guides officiellement recommandés par les autorités égyptiennes, d’autant que l’accès à certaines de ces zones frontières (comme ailleurs sur le territoire égyptien) est soumis à l’autorisation préalable des autorités locales.





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