• Stage d'éducatrice au Sénégal

     

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    Dans le cadre de mes études d’éducateur, j’ai eu la possibilité de partir 15 jours au Sénégal. Non pas pour un voyage touristique mais bien pour un travail social et éducatif. Ce voyage au Sénégal tombait à pic car pour mon travail de fin d’étude, j’avais choisi de traiter de la problématique de la malvoyance en Belgique et les techniques mises en place pour les aider.
    Durant mon séjour, j’ai travaillé sur deux fronts différents. En effet, le matin, je me rendais dans la rue afin de travailler avec les éducateurs de rue. Je les accompagnais lors de leur tournée auprès des personnes sans-abris. J’ai rencontré aussi bien des personnes adultes que des enfants. Le professeur qui m’accompagnait m’a dit : « ne commence pas à donner à manger aux enfants sinon demain, tu auras tout un groupe autour de toi et les enfants se battront pour avoir le peu que tu as à donner ». En effet, chaque jour qu’on passait dans la rue, d’autres enfants s'ajoutaient au petit groupe initial. Ces enfants, à peine âgés de 8-10 ans, fumaient et sniffaient de la colle. Le travail principal avec ces personnes, c’était d’établir un lien de confiance afin que l’équipe sur place puisse apporter les premiers soins quand c’était nécessaire.
     
     
    Mais ce qui m’a énormément marqué durant ce séjour, c’est le travail qu’on effectuait durant l’après midi. En effet, j’ai travaillé en tant que bénévole dans un orphelinat où les enfants étaient malvoyants ou aveugles. Cet orphelinat n’est pas comme ici en Belgique. Ils ont le strict minimum et ils sont heureux avec ce qu’ils ont. Un éducateur m’expliquait que l’équipe éducative allait de village en village proposer leur aide aux familles qui avaient des enfants malvoyants. Les éducateurs devaient avoir une force de persuasion pour convaincre les parents d’envoyer leur enfant malvoyant dans cet établissement. Chez eux, avoir une

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     personne handicapée/malvoyante est une honte car un enfant handicapé n’a aucun avenir dans ce pays. Et cet établissement offre la possibilité d’un avenir meilleur pour eux : ils apprennent à lire, à écrire, à compter mais surtout à vivre avec leur handicap et à se débrouiller seul. Un jour, le professeur qui nous accompagnait nous a dit : « en Belgique, on cache les personnes handicapées dans des centres, ici, ils n’ont pas les moyens ni les infrastructures pour accueillir les handicapés. Souvent, une fois adulte, ils se retrouvent à la rue et doivent se débrouiller comme ils peuvent ». Cette phrase est à jamais marquée en moi … Certains enfants viennent de loin et en règle générale, ils y passent le restant de leur enfance dans ce centre.
    Ces enfants sont comme tous les enfants du monde. Ils aiment jouent, se disputer, embêter les autres. Ce qui a été impressionnant, c’est qu’ils jouent au foot, à balle chasseur, à cache-cache, font du vélo, … Evidement, le matériel est adapté.
     
    On pourrait croire que le Sénégal est loin. C’est trompeur. En effet sur la carte, ca parait loin mais on est qu’à 6h de vol de Dakar. Je peux vous dire que faire Charleroi-Bruxelles en avion, cela met plus de temps que faire Bruxelles-Dakar. Mais cela, c’est une autre histoire …
     
     
     
    "Virginie"
     
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